Noirs et Blancs à table ensemble... Comme Dietrich Bonhoeffer
Un autre leader m'a confié : "Je me sens presque impuissant à faire quoi que ce soit en matière de justice raciale..... Que sais-je du racisme ?" J'ai partagé un nouveau livre avec lui comme je l'ai fait avec d'innombrables autres personnes ces dernières semaines. Je l'ai dit à chacun d'entre eux : Ne vous contentez pas de lire le titre et le sous-titre. Lisez le livre lui-même.
Le livre est Pouvons-nous avoir la conversation ? Une approche spirituelle et multiculturelle de la réconciliation raciale par Brenda Darby. Mme Darby est fondatrice et présidente du centre In His Presence pour la transformation spirituelle et ancienne élève de l'université Biola. Elle est une nourrice dans l'âme et son ministère s'étend des rives de l'océan Pacifique au continent africain.
Tout ce que nous (membres de la NGA et évangélistes) disons et faisons qui ignore les questions raciales est considéré comme une sourde oreille. L'entretien suivant avec l'auteur, Brenda Darby, vous montrera comment engager au mieux "la conversation" avec vos amis noirs les plus proches, et bientôt.
Quel est votre rêve ?
Que nous soyons unis de toute tribu et nation (Ap 7,9). Je crois qu'en ayant ces conversations, nous éliminerons le racisme personnel. Cela inclut le racisme que je ressens moi-même, parfois dans les moments où je me sens le plus proche de Dieu.
Qu'est-ce qui doit être discuté dans ces petits groupes ?
Cette discussion commence par la propre histoire de chacun, puis se poursuit par l'histoire de l'esclavage humain et de la suprématie raciale. La discussion se poursuit sur les trois grands clivages qui ont marqué la culture américaine et sur les quatre blessures dont souffrent aujourd'hui les Noirs américains.
Quelles sont ces quatre blessures ?
Dans mon livre, j'utilise indifféremment les termes "facteurs de conditionnement culturel" et "blessures". Les quatre blessures qui existent aujourd'hui chez les Noirs américains sont :
- Identité (autrefois dominée, puis exclue, et toujours rejetée)
- Secrets sacrés (blessures familiales cachées et/ou expériences traumatisantes gardées en silence)
- Impuissance/Rage (face aux microagressions constantes)
- Méfiance (à la lumière de l'oppression historique, de la discrimination, de l'injustice et du racisme à l'encontre de son peuple)
Parlez de ce dernier point pendant une minute.
Les sentiments de résistance, de suspicion et de manque de confiance des Noirs américains ont une justification historique. Pour des raisons légitimes, les Noirs américains ont conservé une culture distincte au sein d'une culture, et ces raisons ont beaucoup à voir avec les torts qui nous ont été causés.
Une fois que nous avons identifié les quatre plaies, quels remèdes voyez-vous ?
Premièrement, nous devons nous réconcilier avec Dieu (2 Co 5, 18-20) par la Parole de Dieu et d'autres disciplines spirituelles afin de reprendre pied. Deuxièmement, nous devons nous réconcilier avec notre histoire en récupérant nos traditions culturelles, en particulier celles du chant et de la communauté.
Qu'entendez-vous par "communauté" ?
Je pense immédiatement à la grande Renaissance de Harlem qui a donné naissance à une nouvelle communauté noire américaine - une époque de nouvelle vision, de nouvelles opportunités, de liberté sociale et économique. À son tour, ce segment historique de l'histoire américaine a profondément façonné la formation spirituelle de Dietrich Bonhoeffer et d'autres personnes.
Raconte-moi l'histoire de Bonhoeffer.
Au milieu de la vingtaine, Dietrich Bonhoeffer accepte une bourse Sloane pour étudier au séminaire théologique de l'Union à New York en 1930. Un dimanche, il rejoint l'un de ses amis noirs, Albert Fisher, un autre boursier Sloane à Union, pour un service religieux à l'église baptiste abyssinienne de Harlem. C'était en plein milieu de la Renaissance de Harlem.
Stimulé par les spirituals noirs et la pureté des messages sur l'Évangile du Christ, la croix, le péché, le pardon, la vie et la mort, qui étaient ses pierres angulaires, Bonhoeffer fit de l'église abyssinienne son propre port d'attache et servit fidèlement là où cela était nécessaire.
Bonhoeffer n'a pas seulement trouvé un foyer à Abyssinian, mais aussi un lieu de communauté - un lieu où il pouvait se rapprocher des autres et renouer avec sa foi. Les membres de la congrégation abyssinienne l'ont accueilli chez eux pour des rencontres amicales et des conversations suivies. Avec le temps, cela a changé sa vie et l'a motivé à travailler dans son pays bien-aimé.
Et si je veux ce que Bonhoeffer a vécu ?
Vous le pouvez ! Cela commence par le désir personnel d'intimité avec Dieu et de connexion au sein de la communauté. Ce type de communauté est différent. C'est un rassemblement d'esprits libres qui désirent voir le changement "à l'intérieur et à l'extérieur", qui veulent explorer les différences ou qui veulent être des catalyseurs de la foi.
Comment puis-je me préparer ?
Voici quelques questions importantes à poser :
- Suis-je ouvert à en apprendre davantage sur moi-même pour ma croissance spirituelle personnelle ?
- Ai-je une voix à la table ? Ai-je une voix à la table simplement parce que je suis présent ? Ma voix est-elle bienvenue ?
- Ai-je une oreille attentive ? Suis-je disposé à être un bon auditeur ?
- Puis-je mettre de côté mes préjugés, mes stéréotypes et mes attitudes pour le bien de tout le peuple de Dieu et pour l'agenda du royaume ?
- Est-ce un endroit sûr ?
- Peut-on leur faire confiance ? Peut-on me faire confiance ?
Que faire si je veux organiser une telle table ronde ?
Mes recommandations sont les suivantes :
- Préparez-vous en développant un environnement de calme interne pour être présent avec une ou plusieurs autres personnes.
- Évitez le langage abrasif ou imposant qui pourrait être considéré comme dur ou portant un jugement sur nos frères et sœurs en Christ.
- Chercher notre identité dans nos histoires.
- Réciter nos histoires à la lumière de notre relation à Dieu.
- Répondez dans la prière à l'invitation de Dieu dans nos histoires.
- Apprenez à être présent et sensible lorsque vous dialoguez avec nos frères et sœurs dans leurs histoires.
- Apprendre à intégrer/tisser cette nouvelle liberté d'aimer dans tous les aspects de notre vie.
Toutes ces nuances exigent de croire en notre identité en Jésus-Christ, l'Amant de nos âmes. C'est ce Christ qui a sacrifié sa vie et qui est pourtant présent, qui ne nous quittera jamais ni ne nous abandonnera, et qui lance chaque jour l'invitation à la relation entre toutes les races, y compris les noirs et les blancs.
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